mercredi 31 août 2016

1 kilomètre de pieds

Des canards en mousse. Ca existe ça, des canards en mousse?

Je sais pas, je sais plus, on dirait que je confond avec quelque chose d'autre. J'aimerais dire qu'on s'en fout. Mais ça parait un peu facile. Facile. Pourquoi facile c'est mal? J'aime bien quand c'est facile. Je préfère, même. A part les filles. Enfin quoique. J'aime bien les filles faciles. Pas trop longtemps, mais j'aime bien. Mais ça on s'en fout aussi, cela dit.

S'en foutre, c'est deja pas mal. S'en foutre, compte tenu des circonstances, c'est même plutôt couillu. Tout le monde est là, en train de dire : " Je ne demande qu'à m'en foutre !"

Mais en vrai, pas grand monde y arrive, à s'en foutre, s'en foutre vraiment. Foutre. Marrant comme mot. L'appel du sérieux, "voyons, un peu de sérieux", ce genre de phrase qu'on entend parfois, des mains dans des gueules, ça se perd, ça démange, souvent.

C'est pas que je comprend pas, les gens le monde tout ça. Je comprend, mais j'aime pas. Ca grouille, ressemble à une pantalonnade forcée, sur-jouée et diluée jusqu'à une sorte d'écoeurement insipide.

Je sais pas si je m'exprime clairement. T'écoutes par exemple un vieux, plus près du siphon que n'importe qui, cloturant la spiral de sa vie si je puis parler ainsi. Ca gagote, ça radote, ça a genre trois chicos qui font bander personne, bref t'as fait le tour du tableau en quelques minutes. Et encore, si t'es un passionné.

Eh bien là c'est pareil, c'est chiant, t'as pigé le truc, mais ça dure, des siècles et des millénaires. Ca se répete, comme fier de sa propre nullité, ça se multiplie et ça grouille de plus bel. Les gens. Et ça recommence les mêmes schémas éculés, manger chier dormir, baiser si possible, se faire baiser mais dire qu'on aime pas ça, et puis re-belote le jour suivant, et encore, et encore, putain mais arrêtez !

Bref, comme sus-cité, s'en foutre, c'est déja pas mal.


Et c'est pas facile.

samedi 27 août 2016

43 dimensions de Peur

Il n'y a rien qui n'existe pas.


Les mondes interchangeables, les portes aux monstres, les demi-costumes, les faims, les sans-surfaces, les reflets reflets, les quatre morts, les presque choses, les faux flous, les papiers gisants, les dents du rire mensonge, les rêves insectes, les exils atemporels, les grandeur natures, les yeux des arbres qui voient, les impalpables, les états de conscience non locale, les conforts armés, les non souvenirs et les oublis, les pouvoirs d'ailleurs, les constats d'autorité, les tables de dissection, les ruines non sécurisées, les dents des gueules bruyantes, les murs carrés et plats, les tas de vie, les réveils piège, les nuits bafouées, les lieux spirale, les sons contraires, les coins visibles, les cages sans bord, les cartes trop précises, les boites sans douceur, les zooms successifs, les apparitions filigranes, les préparations immersives, les taupes, les vides et les différences d'opinion.

jeudi 11 août 2016

plus Blanc que blanc

cafard-canard
un tunnel fait de minutes et de situations désespérantes. Au bout, la lumière, comme d'hab.
aveugle, aveugle exprès. et puis aveugle tout court.
20 ans plus tard, même claque, même larmes. sauf que.
se réveiller du mauvais coté de la frontière, ça arrive. ça m'arrive y a 30 piges. 10+20.
Alors oui, on peut dire, "ça a toujours été comme ça". En effet. Mais non.
non car si je regarde bien, je vois des avant, des après, plus ou moins de bonnes intentions, plus ou moins de self-interest et de self-bullshit (désolé, millénaire cosmopolite oblige).
juger un esclave, pour quoi faire?
"Un Homme libre ne peut fonder sa vie sur la souffrance d'autrui."
aveugle express. la culpabilité comme paratonnerre. Et puis la Mort ! Bouh !

tout ça pour dire, il fait parfois bon vivre, du coté gras de l’abattoir.
"Hrrrh..."
*crache par terre*

mercredi 10 août 2016

Regarde, ça y est, on existe ! (round 1)

ARCHI, fume : bon bin voilà, ça, c'est fait. On avance.
NIDGEL : ...
ARCHI : Fais pas cette gueule ! On attend que ça depuis des mois. Tu te détestes de...
NIDGEL, le coupe : Je TE déteste. Petite merde concupiscente fouteuse de merde..
ARCHI : Tu sais bien que c'est pas moi le concupiscent..
NIDGEL: Non tu es pervers. Tu es pervers et malade.
ARCHI : Je défends notre meilleur intérêt.
NIDGEL : ..que tu décides seul.
ARCHI : Faux. Tu étais malheureux, t'as juste pas les burnes de faire ce qu'il faut.
NIDGEL: J'étais malheureux à cause de toi. J'étais amoureux, j'étais bien..
ARCHI : ..et elle t'aurait quitté dans trois ans. Elle t'idéalisait quand toi tu te détestes. Tu serais tombé d'encore plus haut. T'étais même pas fini, pas prêt, t'avais besoin de liberté et tu décides de t'enticher d'une gamine.
NIDGEL, s'allume une clope.
ARCHI : Tu sais plus quoi dire ? J'ai même pas besoin de me concentrer pour jeter tes ptits rêves au tapis. Tu devais pas tenir tant que ça à elle. Les illusions que tu te mets en tête, les obligations, les challenges, les engagements. Et tu t'y accroches hein !!? " Jsuis une merde mais j'ai au moins ça ! Quand je fais croire à une meuf que je l'aime, j'y vais à fond !!" Tu finis par y croire toi-même, putain ! T'façons elle aurait fini par t'endormir vraiment le cerveau.
Alors que, regarde là. Ça y est, on existe !!

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