mercredi 27 septembre 2017

Je pense souvent en moi-même : il me faut plus de temps. Plus de temps pour écrire, pour créer, pour apprendre, pour dormir...

Mais qu'est-ce que le temps?

Qu'est-ce le temps sans l'énergie, la force de déplacer un stylo ou tourner une page? Mais cette énergie, qu'est-elle, sans une motivation, une volonté, sans un but qui lui donnerait sa direction pour qu'enfin elle s'élance sans se disperser vaguement ?

Une volonté a-t-elle, elle-même, une raison d'exister si elle n'est pas allumée et alimenter, comme la flamme d'un flambeau, par le feu d'un désir? Et ce désir, n'est-il pas éteint et faux sans l'existence, avant lui, d'un manque à combler, sans sa raison d'être, sans une frustration ? Une frustration a t-elle un sens sans la souffrance qu'elle laisse comme une empreinte, en souvenir amère, en présent insoutenable, en peur irrationnelle?

Sans cette souffrance, tout le temps et l'espace de l'univers laisserait des pages blanches, stériles comme un désert de glace, et un silence résigné s'abattrait, comme un point final, derrière la dernière des phrases, déjà oubliée, souffrant les derniers mots du dernière des poètes.

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