dimanche 23 juillet 2017

Ouate à Gouguou


Dans le coton de mes rêveries je nage. Porté par la ouate délicate de pensées scintillantes mon esprit vague d'abracadabrances en terrains vagues. C'est doux comme un rouge gorge. Il y a là toutes les chimères anciennes et les vieux arbres,  L'Olympe, ses Dieux et les abeilles. Il me semble que les notes se raccourcissent, que les sons s'enchaînent, serviles, suiveurs, les susurrations subites d'une servantes soumise, comme une symphonie torturée, scélérate, fouettée par un bourreau, son ordonnateur. Un vrombissement continue peut passer pour mélodique mais tous les sons ne donnent pas de miel. Certain oiseaux piquent, n'en déplaise à la rose. Et le vol et le nid n'empêcheront rien, ni la douceur, ni la chute. Car la forme, aussi pointu que soit un triangle n'est que la somme de ses cotés, même au carré, même si l'hypoténuse est en fanion et la base en éclat de chocolat. Un bateau a besoin d'une ancre. Le cotons lui n'a besoin de rien.
























jeudi 6 juillet 2017

Il faut

Il tombe comme une goutte dans un océan plus grand que l'univers tout entier.

c'est une goutte bleutée
tombant dans le cosmos impassible et éternel

c’était la guerre
chacun semblait l'ignorer, ou feindre de ne pas voir
parfois, j’écoute parler une vieille femme
carrefour Réaumur Sébastopol, elle parle toute seule
je me demande si je suis le seul à comprendre ce qu'elle raconte
de sa bouche sortent des serpents, des ombres aux yeux rouge qui se cachent entre les murs de la ville

l'autre fois une jeune gars paumé avec une voix sans timbre,
on se comprend, je fais aussi un peu semblant de ne pas trop en savoir
les lumières, autre nom des croyances mesurées, occultent tout ce qui peuple l'autre versant du crépuscule.
mais ils savent, ceux qui acceptent de voir de l'autre coté,
au risque de mourir d'effroi, autre nom de la folie,
ceux là, on les remarquent aisément, ils sont comme divisées à l'intérieur
errant entre les mondes
incapable de croire en la vie, trop vivant pour choisir la mort
leur chemin se perd en d'infinis suicides miniatures
ils finissent, par les années, de l'autre côté du spectre des zombies
loin du bétail, aussi insignifiant et inutile

voici les cadavres de ce conflit insonore
contagieux comme la peste ils se répandent
à la surface d'une goutte dans la nuit

une goutte bleutée
tombant dans le cosmos impassible et éternel.

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