samedi 31 mars 2018
.8
La violette perce la rotondité de la Terre par
ses fleurs reflets de miroir. Le printemps s'y regarde et tire sur l'orbite. Et
la laisse de la promenade au long du soleil se couvre de la lumière de ses
rayons. Et voici la Terre qui se beigne d'or comme un Narcisse aux milles
couleurs.
.6
La ruche de l'attente bourdonne de mille
cerveaux aux ailes battantes. C'est l'agitation permanente et sur place. Le
lent mouvement du miel qui coule sur les tempes. Et l'action qui manque est un
bras en moins. Et le gourmand qui dégouline à beau tirer la langue.
.5
Sur le dos des fourmis les carapaces numérotées
en lettres de lumière portent le poids de la Terre aux abois. Et le travail
qu'elles fournissent dans l'immense chantier ne comblera pas toutes les
carences de nuages. Et le bleu de l'air est de plus en plus lourd. Et les
fourmis croulent à bout de bras sous ce toit qui s'effondre. Et avec elles tous
les autres insectes avec ou sans antennes.
.4
La barque du Nord vibre de tempête et les
Vikings rameurs rament
Comme des enfants qui doivent se laver les mains avant d'aller jouer à la guerre.
Comme des enfants qui doivent se laver les mains avant d'aller jouer à la guerre.
.3
Les pierres nagent
Dans l'eau, les cataclysmes
Taillées, empilées, posées, brut
Leurs rires de quartz est sans fin
Dans le sang, les hécatombes
Elles rient en flottant
Car elles savent, elles
Qu'à la fin elles hériteront
Que vidé de Terre
Il ne restera qu'elles
Dans l'eau, les cataclysmes
Taillées, empilées, posées, brut
Leurs rires de quartz est sans fin
Dans le sang, les hécatombes
Elles rient en flottant
Car elles savent, elles
Qu'à la fin elles hériteront
Que vidé de Terre
Il ne restera qu'elles
.2
La ceinture d'orbite à boucle de Lune ferme la
bedaine de la grosse Terre. Et tout déborde en bourrelets. Et ça dégouline des
tropiques. Et ça fond des pôles. Mais le goinfre astrale qui s'autodévore est
encore affamé.
Et les étoiles goût caramel tentent de fuir
Et les planètes goût pâte de poulet tentent de fuir
Mais le monstre bleu à dents de sang et d'acier lance ses fusées en lasso
Et l'Univers toile cirée sera bientôt la nappe d'un autre festin
Et les étoiles goût caramel tentent de fuir
Et les planètes goût pâte de poulet tentent de fuir
Mais le monstre bleu à dents de sang et d'acier lance ses fusées en lasso
Et l'Univers toile cirée sera bientôt la nappe d'un autre festin
.1
Sur les routes
inaccessibles je vogue sans espoir de retour. L'œuf moucheté du frichti n'a pas
encore éclaboussé de lave la colombe éternelle. Pourtant le roucoulouloulement
imperceptible s'amenuise dans son inaudibilité. Et déjà les plumes volent sans chairs
et déjà la chair tombe. Déjà. Il est des temps infinis qui ne commencent jamais
mais qui démarrent quand même. Et la vague en sommets d'aiguilles de montre se
confond en écumes. Sur le sable. Sur le sable. Sur le sable.
Inscription à :
Articles (Atom)
Aussi...
-
Tu ne t'es jamais aimé comme tu devrais. Rustre tu t'es rendu... quand au fond tu es lumineux. Lumière rentrée, tassée, enfouie......
-
Le cours du ruisseau, qui longe le lavoir, Dans son miroir anime et teinte d'un or pâle Les becs de gaz zingués surplombant ses abords...
-
Accrochées par les branches traversant leurs orbites pendent dans le vent des poupées de chiffon leur masque céramique imbibés de feuillag...