vendredi 30 juin 2017

Tinte und Rauch

Sans caractère, le reflet parfait d'un besoin de s'en faire pousser une paire.
Pas de fond, juste une inertie semi-intentionnelle dans ses actes et propos.
Tout son être ou presque se compose de décalcomanies de modèles bio-culturo-sociéto-reptiloïdes.
Sous ces couches épaisses agglomérées en patchwork, une âme brulante hurle à travers les douleurs des corps confus et oppressés.
La beauté sordide de cette souffrance, la futilité et le banal de ce combat, tout se mélange dans mon regard embué de larmes alors que les démons se réjouissent et s'amusent de sa fragilité perméable. Ses mots me griffent le visage comme les serres infernales qui tirent les ficelles agitant ses humeurs.
Le vide s'installe comme la seule réponse au trop-plein de peine. La flamme intérieure cherche à fuir de la prison incarnée, force ses mains à arracher sa propre peau, métaphore des barreaux invisibles qui l’étouffe chaque jour, chaque seconde.

Tout les Dieux sont invoqués, les forces de la nature et du chaos. La violence, les cris.
Dans cette ouragan de folie et de mort, je ploie sous moi-même, en quête d'une réalité plus grande où tout n'est pas si dénué d'espoir.

La dose de pathétique est colossale, j'en ai presque un fou rire et c'est presque malsain.

La bataille continue, l'âme suinte de cette incarnation ridicule et foirée, s'obstine jusqu'à la déliquescence des capteurs de sensation et de subtilités, menaçant d'autolyse plusieurs fois par semaine. Et moi, témoin-victime-bourreau, spect-acteur encore en un mot, me lasse toujours un peu plus de ce spectacle redondant, en attend l'issue sans trop y croire.

Et ça passe, souvent. Sauf le soir...



mercredi 28 juin 2017

News from the World


Conquérir Ragnarok et entrainer des poulets à la corde à sauter
 
Le qu'en dira t'on court après les petites mains de la médiocrité organisée
 
Pendant que le croupier de la paire de baffe bien sentie fait la sieste derrière le comptoir
Alors oui, faut pas tout mettre dans le même panier, et justement c'est là toute la question

Méphistophélès en bermuda est juste overbooké par l'éruption des nouveaux contrats moraux signés avec le scrotum

Ça gigote dans les chaumières, comme dirai l'autre ça gesticule et merde voila les Conquérants du Futur, avec leur Bellérophon en fixie qui font des concours de t-shirt et de pins la croix rouge

Le vaisseau mère approche doucement de l'orbite tridimensionnelle, et les émotifs sentent déjà son haleine de Léviathan, leur pique les yeux et ils chialent un bon coup
Je sais j'y étais

Du verbe gésir les gnafrons adoptent une PLS en mode Sobh potron-minet du racolage passif-agressif sans la mallette de VRP mais c'est dans la limite de l'excès d'anagramme faut admettre

Ils éructent des murs, la nué des pugilistes à l'ostéogenèse imparfaite tente une action par étouffement mais leur mollesse reste collée aux pancartes et s'écoule gentiment dans le caniveau puis les égouts

Les derniers trains pour Samadhi sont sur le départ, le chef de gare a perdu son sifflet et le Quetzalcóatl commence déjà à bouffer une partie des passagers

Là ça devient dur de penser à demain ou hier puisque le vide de la solitude éternelle est devenu solide, en fait ce sont d'énormes plaques de verre où sont stockés les casseroles et les karma de merde

Qui les érige, qui les observe, mystère sans fond qui résume bien la question initiale


Qu’est ce qu'on fout, bordel?

gg

Et ça s'emballe encore une fois tout là-haut
une pensée de travers et puis boum!

un gros larsen mental qui se conclut sur la contemplation hébété de pubs Canigou
et tous les petits déraillements chroniques te font penser que si c'est pas si mal, c'est peut-être pire

mais t'es fort, ouai t'es un dur de la caboche
seulement quand tu tires une latte tu scotch pendant trois semaines
et t'es comme un poussin fragile sorti de l'œuf, y a pas ta maman pour te dire que ça va aller alors du coup t'es pas rassuré

tout est faux, tout est vrai, tu passes d'un coté à l'autre du miroir juste en lâchant une caisse

ouai profite, tu apprends à vivre sur le fil du rasoir, et avant que t'ai un peu de corne sous les pieds ca saigne un peu c'est normal

perds la tête perds pas la tête, conseil d'ami

à ce stade, tes frustrations présent passés se gonflent comme des ogres affamés, t'es un enfant qui cours dans la forêt la nuit

tu sais que c'est pas grave, là tout de suite tu te rappels pas comment c'est possible mais tu le sais

des énigmes insolvables qui rendent malade ton orgueil

des désirs inassouvissables qui te foutent la tremblote, colère et tristesse et misérabilité

mais en vrai, tu pourrais tout arrêter

tu pourrais prendre ce gros masque qui traine dans une de tes poches, sortir comme ça dans la rue

tu le fais, la plupart du temps

mais t'es con, t'oublis d'oublier de l'enlever

quand t'es seul en te brossant les dents

alors tu repars dans un de tes délires en spiral,

où les squamates jouent les Casanova échelle industrielle, et brassent, ils brassent les bâtards, ils pèsent

toi t'es rien, dans ta piaule avec vue sur les nuages

et, après un certain temps, distraction, énervement, pleurnicherie ou ce que tu trouves sur le moment

une forme de calme émane à nouveau de ton cœur physique, et se répand en petites pulsations jusqu'au bout de tes doigts de tes mains et aussi de tes pieds

"c'est passé", tu te dis naïvement

t'attends la prochaine comme une douleur aigüe au rectum, mais là, au moins,


c'est passé.

lundi 26 juin 2017

Blague à part

Il y a une part de mensonge dans toute vérité, une part de médiocrité dans toute grandeur, une part de haine dans toute affection, une part de dégoût dans tout plaisir, une part de crasse dans toute beauté, une part de ténèbre dans tout espoir, une part de trahison dans toute sincérité, une part de solitude dans tout partage, une part d'abandon dans tout effort, une part de destruction dans tout réconfort, une part de méchanceté dans tout sourire.

Parfois cette part occupe toute l'espace, toute la vision, et dévore à elle seule mon envie de vivre.

samedi 17 juin 2017

Blue Bird

Accrochées par les branches traversant leurs orbites
pendent dans le vent des poupées de chiffon
leur masque céramique imbibés de feuillage
se fendillent et puis tombent au fil des saisons.

En dessous, la tempête d'une marée humaine
soulève les nuages d'une poussière noircie
c'est la Guerre, les corps pâles où s'emboîtent les haines
c'est l'Amour qui se cachent en de sombres replis.

Au dessus se fendille la cosse du firmament
d'où jaillissent en rayon les ailes du printemps
ses pattes de cristal se posent en tintillant
la justesse d'une fleur, l'odeur d'un sentiment.

Bato

Ils parlaient, ils parlaient, ils parlaient... vin rouge, cigarettes et envolées verbales.
Mots, expressions, sentiments... sens contresens et partages... contexte assez banal.
En sourdine sous les rires, sous les histoires et les vannes,
discretement l'un des leurs était...  mm... malade.
Ecoutant les idées, conservant - intérieur - son propre mal,
il rongeait, solo, seul, intérieurement son mal
patati patata "mal a dit" aïlle aïlle aïlle
hey hey fuck ouai mais non pourtant si
faut qu'il parle mais quoi qui quand pourquoi
il se tait.
Ça restera banal.

Aussi...